Vivre de RSAmour et d'eau fraîche

Publié le 12 Mai 2014

Choisir de vivre une pause dans sa vie professionnelle à la suite d'une carrière en indépendant, c'est accepter d'avoir le RSA comme unique source de revenus sans passer par la case indemnités de chômage.

"RSA Socle" comme ils l'ont baptisé. Je présume que socle doit ici s'entendre au sens de base stable, assise solide. Et c'est bien cela qui s'annonce, une nouvelle vie "inactive", fondée sur un solide amour étatique.

Je vis de RSAmour et d'eau fraîche.

Car ne nous leurrons pas, quand certains se préoccupent de comment ils vont mettre du beurre dans les épinards, d'autres ensoclés se posent la question même des épinards.

Cependant cette frugalité est heureuse ! Elle l'est forcément car ces moments vacants sont, en ce qui me concerne, les premiers depuis longtemps. Je me défonce au temps libre après des décennies d'abstinence.

Avec le RSA "piédestal", je suis enfin en vacances, sans moyens pécuniaires. Un pléonasme en définitive.

Pourtant le dépaysement frugal, c'est possible. A condition de modifier certains comportements ou en en adoptant des nouveaux.

Ainsi on peut concevoir des vacances sobres de plusieurs manières :

en redécouvrant ou en découvrant son environnement sous un autre angle et à un autre rythme, en privilégiant la mobilité douce (un bon vélo, ses pieds...) et les chemins de traverse
en organisant des pique-niques urbains ou péri-urbains (l'exemple girondin du collectif Bruit du Frigo ici)
en allant à la plage pour 2 € (transports carbonés mais en commun) et de là, longer la façade atlantique en deux roues en empruntant l'itinéraire de la Vélodyssée (voir la très chouette vidéo de présentation ici)